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Conclusions

Depuis le premier cas en 1953, la CEC a progressé à pas de géant au point de devenir une technique banalisée. En grande partie à usage unique, elle comprend de nombreux systèmes de sécurité qui n'existaient pas sur les premiers modèles: moniteur de bulles, filtres artériels et veineux, monitorage de SaO2 et de SvO2, asservissement de la pompe au niveau du réservoir, etc. 
 
La chirurgie à coeur battant (off-pump) a démontré que la CEC n’est pas responsable à elle seule de toute la morbidité qu’on lui a attribuée: coagulopathie, SIRS, complications neurologiques, rénales et pulmonaires, etc. Une partie de ses inconvénients vient de l’anticoagulation, mais les nouveaux systèmes biocompatibles permettent de réduire l’importance de l’héparinisation. 
 
Actuellement, les travaux portent essentiellement sur la biocompatibilité des surfaces de contact, sur la réduction de la réaction inflammatoire et sur la miniaturisation de tout le système. Mais la prise en charge de systèmes compacts sans réservoir veineux demande une vigilance accrue, parce que ces appareils sont moins compliants et travaillent à flux tendu. L’introduction de nouvelles technologies informatiques vise une gestion plus fine de l’hémodynamique et une sophistication plus poussée des systèmes de contrôle. En simplifiant la tâche du perfusioniste, la CEC étend son domaine d’application en-dehors de la chirurgie cardiaque, comme lors de choc cardiogène ou lors de certaines opérations thoraciques et vasculaires invasives. Dans ces situations, cependant, le développement des nouveaux systèmes d'assistance circulatoire avec (ECMO) ou sans (Impella, TandemHeart, etc) oxygénateur a remplacé la CEC parce qu'ils sont plus simples à utiliser et demeurent fonctionnels à plus long terme (7-12 jours).



© CHASSOT PG, GRONCHI F, Avril 2008, dernière mise à jour, Avril 2018
07. La circulation extra-corporelle