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Etendue du problème

Chaque année, 10% des millions de personnes qui prennent des agents antithrombotiques subissent une intervention chirurgicale [1,2]. Cette situation est gérée en fonction du risque hémorragique si l'opération se déroule sous anticoagulant et du risque thrombotique si le traitement est interrompu. Dans le deuxième cas, le risque est proportionnel à la durée de l'interruption, qui est elle-même fonction de la demi-vie du médicament. Schématiquement, plusieurs cas de figure peuvent se présenter (voir les définitions de risque ci-après).
 
  • Opération non-hémorragique: continuation du traitement sans interruption;
  • Opération très hémorragique: interruption momentanée du traitement; 
  • Patient à bas risque thrombo-embolique: interruption possible pendant 1 à 3 jours selon la substance;
  • Patient à haut risque thrombo-embolique: continuation du traitement sans interruption;
  • Patient à haut risque thrombo-embolique et opération hémorragique: substitution des agents à longue durée d'action par de l'héparine non-fractionnée ou à bas poids moléculaire.
Dans tous les cas, la décision relève d'une entente conjointe entre l'anesthésiste, le chirurgien, le médecin traitant et l'hématologue, discussion qui doit avoir lieu assez longtemps à l'avance pour permettre une organisation cohérente de la prise en charge. Une consultation hématologique est toujours bénéfique dans les cas complexes.
 


© CHASSOT PG, MARCUCCI C, Décembre 2013, dernière mise à jour, Novembre 2019



Références
 
  1. BARON TH, KAMATH PS, McBANE RD. Management of antithrombotic therapy in patients undergoing invasive procedures. N Engl J Med 2013; 368:2113-24
  2. DUBOIS V, DINCQ AS, DOUXFILS J, et al. Perioperative management of patients on direct oral anticoagulants. Thromb J 2017; 15:14